Therion live @Paris le Trabendo (18/01/2016)

therion live

Après un passage à Metz le 12 janvier, les suédois de Therion étaient de retour à Paris ce lundi 18 janvier 2016 au Trabendo. Ils étaient accompagnés à cette occasion du groupe Luciferian Light Orchestra (groupe crée par Christopher Johnsson leader de Therion seul membre fondateur encore présent dans le groupe).Ego Fall et Imperial Age, quant à eux ont ouvert le bal dans un Trabendo, bondé de monde, impatient et curieux de découvrir ce florilège que les sept musiciens sont venus offrir à nos oreilles ce soir.

L’actualité musicale du groupe étant mise en stand by depuis la sortie de son album de reprises « les fleurs du mal » sorti en 2012, nous nous demandons à quelle sauce Therion va bien pouvoir nous manger. C’est avec quelque peu d’inquiétude pour ma part que j’attends leur entrée en piste, leurs deux derniers albums m’ayant assez peu convaincu sans que je les ai pour autant détester, j’espère ne pas être déçue par un groupe qui offre toujours le meilleur en live.

C’est sans fioriture ni chichi que le groupe fait son apparition sur la musique de « 2001 Odyssée de l’espace ». Et Therion nous prend directement par les sentiments en attaquant avec quatre titres à la suite de leur album « Secret Of The Runes », pardonnez du peu. Ainsi, se succèdent les tubes qui ont fait le succès du groupe à l’instar de « Ginnungagap » suivi par « Schwarzalbenheim », « Nifelheim » et « Vanaheim » lesquels donnent la part belle à un Thomas Vikström dont les qualités vocales ne sont plus à prouver. Nous ne pouvons que nous incliner devant une telle maîtrise de son chant dans tous les registres. Pour autant, les deux choristes ne sont pas en reste : La rose Linnea Vikström (fille de Thomas) et la fraîchement recrue italienne Chiara Malvestiti flattent nos oreilles par leurs envolées lyriques, avouons-le sans honte : C’est aussi pour ça que l’on aime Therion !

Ce qui est certain, c’est que cette tournée « best of » est une excellente initiative du groupe, car en plus de nous offrir une succulente mise en bouche avant la sortie de son Opéra Rock prévue courant 2016, nous pouvons ce soir être pleinement satisfait de constater que Therion aura su nous choisir un panel particulièrement ingénieux de titres phares résumant à la perfection toute sa discographie.

En plus de bien choisir les morceaux qu’ils nous servent ce soir, les suédois aiment nous faire des surprises : En effet, quel ne fut pas notre étonnement lorsque Sieur Thomas Vikström en personne vient nous expliquer la peine qu’il a eu depuis des années à obtenir l’aval de Christopher Johnnson pour que le morceau intitulé « Black Fairy » soit enfin joué en live. De mémoire de fan, très peu peuvent se vanter d’avoir déjà entendu ce titre en concert. Dans un Trabendo archi-comble ce soir, je vous laisse imaginer la joie et la bonne humeur spontanée que le public a laissé échapper en reprenant en chœur le refrain si vite apprivoisé de ce titre. Vous avez bien fait d’insister Monsieur Thomas Vikström, « Black fairy » en live, c’est du bonheur à l’état brut.

Les titres défilent entre classiques (« Wine Of Aluqah », « Draconian Trilogy ») et titres récents comme « Kings Of Edom » ou encore « Mon Amour, Mon Ami » que Mary la très sensuelle chanteuse de « Luciferian Light Orchestra » viendra interpréter avec Thomas Vikström dans un duo quasi théâtral. Et c’est après plus d’une heure trente de concert que les suédois entonnent « Son Of The Staves Of Time » pour clore leur prestation. Celles et Ceux qui sont habitués de leurs concerts savent très bien que la soirée n’est pas vraiment terminée car le groupe aime nous faire plaisir et se faire plaisir au moment du rappel, ce sera encore le cas ce soir.

Il ne faut pas attendre plus de trente secondes pour que les sept musiciens reviennent en fanfare avec un très attendu « Rise Of Sodom And Gomorrah » et un autre titre plus surprenant, qui n’a pas été joué lors de leur passage dans les autres pays, je veux parler des fameuses « sucettes à l’anis » titre très suggestif écrit par Serge Gainsbourg pour la très jeune et très naïve France Gall dans les années soixante. Ce titre-là avait semble t’il été largement réclamé par le public lors du dernier passage des Suédois au Trabendo en 2013. Therion a donc tenu sa promesse : c’est une distribution de sucettes qu’on nous offre ce soir, au propre comme au figuré puisque la choriste Linna Vikström offrira aux jeunes femmes du premier rang des sucettes roses de forme phallique.

Enfin, Comme à son accoutumée depuis de nombreuses années, Therion viendra définitivement clôturer ce show hors paire avec un « To Mega Therion » qui fait désormais figure d’hymne et qu’il aurait été presque indécent de ne pas avoir eu en cadeau ce soir. Que dire d’autre pour conclure ? Hormis que cette tournée best-of est une idée de génie pour nous faire patienter jusqu’à la sortie d’un Opéra Rock attendu par les fans du monde entier. Reste à remercier le groupe pour ce spectacle grandiose et sans fausse note pour ce concert mémorable qui nous laissera longtemps de délicieux souvenirs plein la tête.

SETLIST :

2001: A Space Odyssey

  • Ginnungagap
  • Schwarzalbenheim
  • Nifelheim
  • Vanaheim
  • Melek Taus
  • The Beauty in Black
  • Invocation of Naamah
  • Cults of the Shadow
  • The Siren of the Woods
  • Wine of Aluqah
  • Draconian Trilogy (Part 2: Morning Star; Part 3: Black Diamonds)
  • Black Fairy
  • Mon amour, mon ami (Marie Laforêt cover)
  • Kings of Edom
  • The Dreams of Swedenborg
  • Lemuria
  • The Invincible
  • Son of the Staves of Time

Encore:

  • The Rise of Sodom and Gomorrah
  • Les Sucettes (France Gall cover)
  • To Mega Therion

 

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