Symphoniator, retour sur un show exceptionnel

Ce samedi 15 juin 2024, s’est tenu à la Salle Marcillet de Sedan ( 08) un show aussi inédit qu’exceptionnel, je veux parler du spectacle de la formation Symphoniator, subtil mariage du Métal de la musique classique sur des reprises du groupe américain de métal progressif Dream theater. Ce projet est le fruit de deux années de labeur et de répétitions acharnées, l’idée initiale ayant germé dans la tête du musicien et batteur Florian Billot, projet ambitieux s’il en est, saura t’il tenir ses promesses sur scène ? vous allez bientôt le savoir.

Avant de revenir plus en détail sur la prestation musicale, je tenais à vous présenter les deux formations musicales, Symphoniator c’est l’orchestre symphonique du conservatoire d’Ardennes métropole dirigé de main de maître par la cheffe d’orchestre Lucie Chachereau, on y retrouve tous les éléments fondamentaux de l’orchestre classique des Violons, des violoncelles, des instruments à vents, des percussions … les musiciens classiques étaient nombreux, la formation classique trés imposante, ce qui laissait finalement peu de place à la partie « rock métal » du combo, cette partie étant composée de deux chanteurs Ludo Desa et Olivier Nicart ( professeur de chant à L’AME) Anthony Gillet à la basse ( professeur de basse et guitare à l’AME) Philippe Biloin au clavier ( professeur de clavier à l’AME), Xavier Bidot à la guitare et Florian Billot, créateur du projet, à la batterie …

Les présentations étant terminées, entrons dans le vif du sujet, comme tous les spectateurs venus ce soir, j’étais très impatiente d’écouter la formation. Fan de musique classique et de Dream Theater, les extraits des répétitions que j’ai pu entendre sur les médias sociaux, m’ont vraiment mis l’eau à la bouche, depuis le début je n’ai aucun doute sur le succès de l’opération Symphoniator. La formation fait son entrée sur scène avec une ouverture classique, laquelle vient planter un décor très impressionnant voir solennel, d’entrée de jeu je suis bluffée par la rigueur, le sérieux et la minutie avec laquelle est exécuté ce morceau, la plupart des musiciens est très jeune, ce qui est d’autant plus impressionnant. Voir ces jeunes gens autant concentrés sur leurs partitions et leurs instruments me laisse admirative et pleine de respect, tout sonne juste, chaque musicien sait ce qu’il a à faire, chaque protagoniste est parfaitement à sa place; je suis vraiment impatiente de voir comment l’orchestre symphonique va cohabiter avec la formation « métal » qui va bientôt faire son entrée sur scène …

C’est avec le titre Paralyzed, que la formation « métal » fait son entrée, Les deux chanteurs Olivier Nicart et Ludo Desa se complètent parfaitement dans ce titre , je trouve même que le tonalité que chacun a choisie est meilleure et plus adaptée que sur le titre original, les musiciens ne sont pas en reste, mention spéciale à Xavier Bidot qui reprend à la perfection les soli et la technique de John Petrucci, lorsque l’on connaît la complexité de Dream theater, on ne peut que saluer les talents et les efforts du guitariste pour avoir su restituer l’esprit du groupe avec autant de brio.

Les titres s’enchaînent et la symbiose reste toujours aussi parfaite, l’équilibre entre la formation métal et la formation classique nous offre un ensemble homogène dans lequel aucune partie ne prend le dessus sur l’autre, j’ai particulièrement aimé les titres « Endless sacrifice », « Strange déjà vu » et « illumination theory » qui nous a offert un final de toute beauté. Tout au long du spectacle, j’ai vraiment apprécié le plaisir que tous les musiciens ont pris à jouer et la manière avec laquelle , ils ont su nous transmettre leur amour pour la musique dans sa globalité, le bassiste de la formation « métal » Anthony Gillet pour ne citer que lui, semblait ne faire qu’un avec son instrument, lequel nous a offert des postures trés intenses en émotions, soulignant l’importance du jeu sur scène quand on est musicien.

Musique classique ou Musique amplifiée, symphoniator ce pari fou mais réussi a su nous prouver que le mariage des deux pouvait faire des étincelles à l’instar des jeux de lumières aux couleurs chatoyantes. Je salue également l’accent qui a été mis sur ce cet aspect du show, lequel a permis de sublimer le spectacle nous transportant ainsi dans une dimension féerique comme si il avait plu des étoiles sur la scène de la Salle Marcillet, merci donc aux éclairagistes, on ne souligne pas suffisamment leur travail, et ça me paraissait important de le faire.

Pour conclure, je n’ai pas vraiment de point négatif à exprimer concernant cette prestation qui pour moi reste un sans faute, et même si il y a quelques petits couacs, je ne pense pas que le public s’en soit rendu compte, je réitère donc mes félicitations à l’ensemble des musiciens ainsi qu’à leur cheffe d’orchestre, en formulant le souhait que l’aventure symphoniator n’en reste pas là et ne s’arrête pas en si bon chemin.

Lien vers un extrait du spectacle :

https://www.youtube.com/watch?v=LT_9BrZ-6oc

SETLIST :

Ouverture ( dystopian ouverture)

Paralyzed

Wither

Endless Sacrifice ( extraits)

Act of Faythe

The Architecture of Motion ( interlude pour orchestre composé par Laurent Prosr-Deschryer

Strange déjà vu

The spirit carries on

Finally Free

Vacant

Path to the light ( interlude pour Orchestre composé par Yaelle Bernard)

Illumination Theory ( extraits)

Reportage et photos Elodie L-Ecclesia

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