Rétrospective Année 1979 (Part. 2)

Nous sommes toujours en 79, voici quelques autres albums qui ont marqué l’année, tout du moins  mon année 1979.


Où l’on commence avec mon irlandais et bluesman préféré, j’ai nommé Rory GALLAGHER. Rory Gallagher en cette fin des 70’s, il a déjà une belle carrière derrière lui. Tout d’abord avec son groupe TASTE Taste – What’s Going On (Live At The Isle Of Wight), puis en solo à partir de 1971. Pour la petite histoire, lorsqu’il fallu remplacer Mick Taylor au sein des ROLLING STONES, les sieurs Richards et Jagger ont de suite pensé à Rory Gallagher. Ce dernier leur a gentiment fait comprendre, qu’il préférait rester libre et jouer sa propre musique, plutôt que d’intégrer leur groupe. Toujours pour bien comprendre qui était cet irlandais, la légende veut ainsi qu’à cette question posé à Jimi Hendrix « Qu’est-ce que cela fait d’être le plus grand guitariste au monde ?« , celui-ci aurait répondu « Je ne sais pas, demandez à Rory Gallagher« .

Rory Gallagher, c’est un blues comme je les aime, direct, sans trop de fioritures, pas trop démonstratif, chaleureux, et où place est laissée à l’émotion. Rory Gallagher, c’est une guitare, SA guitare de toujours une Fender Sunburst Stratocaster, l’un ne va pas sans l’une, et inversement.

En 1979, Rory poursuit sa période blues/hard rock avec ce « Top Priority »   au son bien lourd. Participent également à cet album, son fidèle bassiste Gerry McAvoy, et Ted McKenna à la batterie. « Top Priority » c’est 9 titres pour moins de 38′, c’est un quinté de titres remarquables Rory Gallagher « Follow Me » (live), « Wayward Child« , Rory Gallagher, Bad Penny – Chorus TV Show, Theatre de L’Empire, Paris, 21st March 1980 , « Public Enemy N°1 » & « Off The Handle« . 

Cet album, il a une saveur toute particulière pour moi, c’est avec lui que je fais connaissance avec l’artiste. C’est avec lui que ma admiration pour Rory Gallagher et sa musique a commencé. Le titre « Bad Penny« , il a tourné, tourné et retourné sur ma platine à l’époque, même sur l’ancêtre que fut la cassette audio. Je me souviens de ce concert mémorable? un soir de février au Palais des Sports de Paris, où j’avais pris en pleine figure 3 heures de blues/rock rageux. C’est simple, je m’y revois encore.

 


Mick Fleetwood, John Mc Vie, Christine Mc Vie, Lindsey Buckingham, Stevie Nicks, c’est un FLEETWOOD MAC au top de sa forme qui nous revient en cette fin des 70’s. Après un « Rumours » qui a connu tous les succès, le groupe remet le couvert 2 ans après avec  « Tusk »  . « Tusk » qui deviendra l’album le plus coûteux à l’époque,est double, est composé de 20 titres. Il est très influencé par Lindsey Buckingham qui en composa 9 titres à lui seul. Certes, il ne connaîtra pas le succès phénoménal de son prédécesseur, mais il s’en vendra tout de même plus de 4 millions. Il renferme pour moi une des plus belles chansons du Mac période « américaine », et on l’a doit à la belle Stevie Nicks Fleetwood Mac – Sara – Live (Stevie Nicks – HQ – 1979 – Tusk)  

« Tusk » est inclassable, pas facile d’accès de suite, privilégie les mid-tempos, voire les tempos lents, mais est là pour nous rappeler que ce grand groupe reste bien trop méconnu dans nos contrées.


Alors le voilà peut-être l’album de l’année 1979. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec ce 1er album , les PRETENDERS cassent la baraque. un coup de maître tout simplement. il faut dire que quand Chrissie Hynde et sa bande arrivent, ils ont déjà quelques expériences live à leur actif. La majorité des titres qui composent cet album font partie de leur set-list. Le line-up magique de PRETENDERS, c’est Pete Farndon à la basse, James Honey-Scott à la guitare, Martin Chambers à la batterie, et bien entendu Chrissie Hynde au chant et guitare.

Leur 1er succès, ils le doivent à « Stop Your Sobbing » une reprise de THE KINKS, reprise produite par Nick Lowe (Producteur, Compositeur, Bassiste du groupe ROCKPILE). C’est Chris Spedding (guitariste de jazz/rock, et qui collabora avec nos gloires nationales que sont Johnny Hallyday et Dick Rivers) qui finalement produira ce 1er opus.

Avec sa voix si particulière, son look à la garçonne, Chrissie Hynde va révolutionner le rock au féminin. Tout commence avec le chaud, le bouillant « Brass In Pocket« , dont les paroles peuvent donner lieu à interprétation. Toujours est-il qu’avec ce titre les Pretenders vont tutoyer le haut des charts, et lancer leur carrière.

Comme pour le cochon,, tout est bon dans ce « PRETENDERS », de « Kid » à « Mystery Achievement« , en passant par « Precious« , « Private Life ».

Un « PRETENDERS II » suivra rapidement, mais le groupe n’y survivra pas. Les décès tragiques de Pete Farndon et James Honey-Scott marqueront un tournant dans la direction musicale que prendra ensuite le groupe de la Miss Hynde.


THE CLASH et « London Calling » , que dire ? Rien, si ce n’est que la photo qui illustre cet album, c’est tout un symbole à elle seule. Tout ce qui symbole le rock est résumé dans ce cliché. L’urgence, la violence y sont palpables. Cette photo, que l’on doit à Pennie Smith, a fait le tour du monde, et est devenue depuis une image culte.

Quid donc de ce 3ème album des CLASH ? C’est simple, on y retrouve tous les ingrédients de ce qui fait THE CLASH à l’époque, un mélange de punk-rock, reggae, rockabilly, voire quelques ingrédients de funk. Le groupe y donne toute sa mesure, le résultat y est exceptionnel. Ce double album qui débute avec le classique « London Calling« , pour ce terminer 19 titres plus loin avec « The Clash-Train In Vain[Live 1983« , résume bien le côté punk-rock de la musique du groupe. 

Mick Jones (chant, guitare), Joe Strummer (chant, guitare), Paul Simonon (basse), Topper Headon (batterie) signe là un monument du rock en cette fin de décennie. Et pour preuve, même le Boos, Monsieur Bruce Springsteen himself ouvre son concert à Hyde Park avec ce titre Bruce Springsteen & The E Street Band – London Calling: Live In Hyde Park.


BIJOU , eh oui chose rare, mais pour une fois on parle d’un groupe français dans Objectif Live. BIJOU, c’est Vincent Palmer (guitare/chant), Philippe Dauga (basse/chant), Joël « Dynamite » Yan (batterie). Le groupe est apparu sur le devant de la scène avec la vague punk. Ils chantent en français avec une énergie qui n’est pas sans rappeler celle du Dr FEELGOOD de l’époque. En 1978, parait leur album le plus abouti « Ok Carole« , où l’on retrouve leur collaboration avec Serge Gainsbourg pour le titre  » Les Papillons Noirs« . S’ensuit en 79, un 3ème album réalisé par les frères Mael du groupe SPARKS, dans un style plus rock, mâtiné d’influence disco. C’est « Pas Dormir » , et son hit single BIJOU « Le Kid » (Live)  BIJOU « Live -Théâtre de l’Empire Emission Chorus » . BIJOU se séparera en 1982, après deux derniers albums qui ne recevront pas les faveurs du public. Il refera parler de lui au début des années 2000, avec BIJOU SVP (le SVP voulant tout simplement dire Sans Vincent Palmer).


AC/DC et son « Highway To Hell » , que dire de plus que tout ce qui a déjà été dit sur le groupe, sur l’album, sur la chanson titre. Tout le monde connaît, tout le monde sait que ce 6ème album du groupe australien va le mener tout en haut sur la scène du rock’n’roll. La tournée qui s’ensuivra, sera même immortalisée avec la sortie du film « Let There Be Rock« .

Je ferai simple, en rappelant ici le tracking list de cet album qui reste un must du genre.

  1. Highway to Hell – 3:26
  2. Girls Got Rhythm – 3:23
  3. Walk All Over You – 5:08
  4. Touch Too Much – 4:24
  5. Beating Around the Bush – 3:55
  6. Shot Down in Flames – 3:21
  7. Get It Hot – 2:34
  8. If You Want Blood (You’ve Got It) – 4:32
  9. Love Hungry Man – 4:14
  10. Night Prowler – 6:13

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