Il s’est passé cinq ans depuis la sortie de l’excellent album « Seasons in silence » cinq années durant lesquelles les italiens de Sadist ont pris leur temps pour accoucher de Hyaena leur dernier né sur lequel nous avons décidé de nous attarder aujourd’hui. Petit rappel utile, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Sadist, le groupe a vu le jour dans la région de Gênes en Italie en 1991 sous l’impulsion du guitariste-clavieriste Tommy Talamanca. Groupe au line-up instable et la discographie inégale, Sadist est revenu en force sur le devant de la scène death-métal technique en 2007 avec l’album « Sadist » depuis son retour, le groupe ne cesse de monter en puissance, et le petit dernier Hyaena ne fait pas exception à la règle.

Et si nous entrions dans le vif du sujet ? Dés les premières notes, on pose les oreilles en terrain connu avec le titre « The lonely Mountain » il faut dire que la « touche Sadist » se reconnaît entre mille : une basse fretless bien huilée, ronde et caressante à souhait, une rythmique jazzy ultra entraînante avec en maître d’œuvre le batteur Alessio Spallarossa, le tout nappé par des touches de claviers aussi vaporeuses que subtilement distillées. Dés ce premier titre, le décor est planté, il annonce un album de qualité exceptionnelle dans le genre death-métal progressif. La suite de l’album ne fait que confirmer cette excellente impression de départ, les titres comme « Pachycrocuta » ou encore « Bouki » nous en mettent littéralement plein les oreilles : Tommy Talamanca nous sert des solis de guitare intelligemment travaillés, fluides et à la fois planants qui ne sont pas sans rappeler Atheist ou Pestilence, mais la comparaison s’arrête là car le style de Sadist est unique en son genre, la présence omniprésente mais jamais ennuyeuse du clavier y est pour beaucoup. Il est vrai que le leader du groupe a toujours eu des goûts très marqués pour ces sonorités de clavier créant ainsi des athmosphères tantôt ouvertement typées italiennes comme sur le titre « Scarvenger and Thief » tantôt mystérieuses comme sur le titre « the Devil riding the evil steed ».

Le groupe nous entraîne ici dans un univers d’une richesse aussi profonde qu’impressionnante, en sortant réellement des sentiers battus prenant ainsi le risque de ne pas plaire à toutes les oreilles. En effet, c’est un peu ce que l’on ressent lorsque l’on a du mal à entrer dans le métal progressif. Donc, si vous n’êtes pas amateur du genre du genre cet album risque de vous paraître indigeste, en revanche si vous êtes curieux et aventureux, jetez y une oreille et puis les deux, vous ne serez en aucun cas déçus de votre voyage en terres africaines, L’album Hyaena en vaut vraiment la peine.

Au final, vous l’aurez compris, Il est très difficile de trouver quelque chose à reprocher à cet album, si ce n’est que sa durée un peu courte (45 minutes) et la présence d’un seul morceau instrumental, l’amatrice de métal progressif que je suis en aurait souhaité davantage, mais cela n’engage que moi. Hyaena fait donc figure d’album presque parfait avec les seuls petits défauts évoqués précédemment, les amateurs du genre n’auront pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour l’adopter et y accorder une place de choix dans leur discothéque. Espérons que Hyaena soit pour les italiens un album tremplin qui puissent les propulser enfin vers le succés amplement mérité qui leur fait toujours défaut actuellement. A noter que le groupe entame prochainement une grosse tournée européenne et s’arrêtera en France au Hellfest le vendredi 17 juin 2016, avis aux amateurs, les prestations scéniques des Sadist sont juste hallucinantes.

Line Up :

Chant : Trevor Nadir

Guitares, clavier, luth : Tommy Talamanca

Batterie et percussions : Alessio Spallarossa

Basse, Basse fretless, backing vocals : Andy Marchini

 Quelques liens utiles :

http://www.sadist.it/

https://www.facebook.com/Sadist-466835156803523/?ref=ts&fref=ts

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