Ma rencontre avec Gaëlle Buswel, elle s’est faite il y a quelques années au Divan du Monde, cela j’en suis sûr. Elle était là, en 1èrepartie d’un groupe. De qui ? Cela, je ne m’en souviens plus, alors c’est dire si notre rencontre fut marquante.
Ce soir-là, je vois arriver une jeune femme, accompagnée de sa guitare, et comme bien souvent pour des premières parties dans cette configuration, j’ai quelques réticences, quelques doutes. Une ½ heure après, c’est simple, je suis scotché parce que je viens d’entendre. Quelle voix mes aïeuls. Que de jolies chansons elle vient de nous interpréter là.
Gaëlle Buswel, c’est déjà 10 années de musique, de collaboration avec Michaal Benjelloun son fidèle guitariste, de concerts, de 1èreparties prestigieuses (ZZ TOP, Beth Hart, Ringo Star, etc….), de road trip et autres voyages de par le monde. Une artiste qui s’est prise en main, et trace son chemin dans ce joli paysage qu’est la musique.
Son album « New Day’s Waiting » (2017), sera celui avec lequel nous allons faire connaissance, avec lequel je vais découvrir son univers musical, univers musical mâtiné de blues, de folk, d’influence 70’s.
Nous voilà en 2021, Gaëlle Buswel, toujours accompagnée de Michaal Benjelloun à la guitare, de JB Petri (basse), Steve Belmonte (batterie), Laurian Diare (piano,/keyboards), ainsi que de Angela Randall à la composition sur les 11 titres, nous revient avec un 4ème album intitulé « Your Journey », tout un programme.
Alors si c’est ma journée, je suis impatient de voir ce qu’elle va être. Quelque chose me dit que l’écoute de ce « Your Journey » devrait mettre du soleil dans celle-ci.
Tout au long de ces onze titres, Gaëlle et son band nous distillent leur rock, leur blues, voire même à certains moment quelques instants de heavy rock. Et que dire de cette voix toute à la fois si chaude, si rocailleuse, si présente ……
Un album, c’est une invitation au voyage, ou encore une histoire que nous conte l’artiste. Un voyage jalonné de différentes destinations, de différentes couleurs, de sensations uniques. Alors en avant, c’est parti.
Premier arrêt avec le titre éponyme « Your Journey », cela démarre fort, rock, le décor est planté. La voix est là, Michaal donne le ton avec sa guitare aiguisée à souhait, et une rythmique au top pour embellir le tout. Maintenant c’est direction « Last Day », un paysage à la couleur blues, à la couleur bleu, un soupçon de rock, oserai-je dire de heavy/rock.
Je m’en vais prendre une bière, et que déjà nous arrivons en terres « All You Gotta Do ». Un titre encore plus rock, où l’alchimie se fait entre la Voix qui chante et la Guitare qui joue. A un moment, j’ai même pensé que c’était l’inverse.
Tout le monde descend, petite pause, on souffle un peu au milieu de ce beau paysage qu’est « Razor’s Edge ». En voilà un titre aux sonorités springsteenienne, l’arrivée de l’orgue y est sûrement pour beaucoup. Ça fait du bien ces caresses folk, voire presque gospel.
Avec « A Rose Without A Thorn », c’est la voix de Gaëlle qui prend le pouvoir, elle nous emmène sur un chemin, dans un endroit où il fait bon vivre. Où le temps du quart d’heure américain est venu. Je me verrai bien danser un slow avec la miss sur ce titre. Mais, qui a dit que les rêves ne se réalisent pas ?
Il est temps de remonter en voiture maintenant, en partance pour visiter « Perfect Foil ». Là, on a droit à du lourd, il y fait chaud sur ce titre, on pourrait se croire dans une contrée aride. Gros son, Michaal qui nous envoie sa guitare saturée, et que dire de la puissance de la rythmique basse/batterie. La claque, c’est tout.
Il est venu le temps de se calmer maintenant, sinon on ne va pas tenir le coup, prochaine destination « Just Like The Wind ». Gaëlle se met en mode acoustique, de l’émotion dans la voix de la belle, beaucoup de feeling dans ce titre. En fait, il fait du bien à ce moment-là de l’album, il se veut bienveillant, réconfortant.
Aïe, je n’ai rien vu, j’ai loupé la station « Louder », sûrement trop fatigué de tout ce que j’ai déjà pu entendre. Plus sérieusement, et ce n’est qu’un avis personnel, « Louder » tu es le maillon faible.
On se réveille, destination blues maintenant avec « What Might Have Been », elle chante si bien Gaëlle, il joue si bien Michaal. On a l’impression ici d’assister à une rencontre de ping-pong, la voix répondant à la guitare, et vice-versa.
« Promise » arrive, Michaal s’en donne à cœur, tout est là dans ce blues très coloré, de la guitare acoustique, du dobro, de l’électrique. Viennent s’y ajouter pour le plus grand plaisir de mes oreilles, du piano, des chœurs, et le tout mijoté sur un feu mid tempo.
Et voilà, le voyage se termine, destination finale avec « Perfect Lullaby ». Mais alors qu’il est beau ce pays du « Perfect Lulllaby ». Que d’émotion dans ce titre, tout y est ici, tout est écrit. Un départ en douceur, de l’orgue en fond sonore, une montée en puissance, jusqu’à la guitare rageuse aux accents heavy. C’est simple, j’ai dû fermer les yeux tellement il est beau ce titre. Gaëlle, il me faut t’avouer ma faiblesse, j’en ai eu les larmes aux yeux. Et quoi de plus beau quand une chanson vous met les frissons, vous retourne à l’intérieur. « Perfect Lullaby » vient clôturer de manière magistrale cet album « Your Journey », je le verrai bien également clore les prochains concerts de la miss.
Vous l’aurez compris ce 4èmealbum « Your Journey » est de haute tenue. Sera t-il l’album de la maturité, celui de la consécration ? Deux écoutes plus tard, celui de la maturité, c’est sûr, il n’est point besoin d’avoir l’oreille absolue pour s’en persuader. Celui de la consécration, c’est tout le mal que je souhaite à Gaëlle Buswel, que je leur souhaite à tous.
Alors Merci Gaëlle. Et dire que des crétins ont osé émettre l’idée que la musique n’était pas un bien essentiel. La musique n’est pas un bien essentiel, elle est un bien important, unique. Et quand en plus, elle est jouée avec tant de talent, elle en devient vitale.
Je terminerai ce papier en poussant un petit coup de gueule. Messieurs et Mesdames des grands médias, quand allez-vous vous décider à ouvrir grand vos oreilles, et vous apercevoir enfin qu’il y a des talents juste à porter de main ? Et donner la visibilité que mérite Gaëlle Buswel.
Jean-Luc
Merci à Jean-Michel Rock’n’Blues pour les magnifiques photos
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