Hellfest 2019 : Samedi

Samedi matin après un Vendredi plus qu’éprouvant, le réveil (et toute la journée) furent très difficile. Y a toujours un jour plus dur que les autres en festival et cette année ce sera aujourd’hui.

Heureusement pour une fois la programmation du Samedi, habituellement plus grand-publique et souvent peu motivante, est cette année bien relevée avec son lot de bonnes surprises et découvertes qui me permettront de revenir des limbes.

 

Shaarghot(hic)

 

Décollage en retard, on loupera donc « Shaârghot » hélas, qui paraît-il auront et fait le spectacle et assuré musicalement pour n’arriver qu’au set de « Cypecore ».

Univers « Cyberpunk-Black Metal » qui donne bien en Live, ce sera une bonne mise en jambe mais assez répétitive sur la longue.

 

CypeCore

 

Mantar vs Allagaeon, 1er clash de la journée, j’opterais pour « Mantar » histoire de se prendre une bonne claque et de se réveiller. Le duo est en pleine forme et je suis toujours aussi étonné qu’ils puissent envoyer un tel son à si peu. Leur discographie s’est encore enrichie avec leur dernier album qui sera bien mis en avant et ils envoient poutre après poutre sans aucun temps mort pour finir sur un « Era Borealis » toujours aussi efficace. « Mantar » la météorite allemande qui à chaque fois vient vous écraser la gueule.

 

AGauche

ADroite

 

Punish Yourself : J’ai honte, j’avoue n’avoir connu ce groupe qu’en préparant mon Running Order de cette année (en même temps c’est aussi à ça que ça sert les festivals). Si musicalement ce n’est pas ce que je préfère, le show est quant à lui excellent et fait complétement oublier la moindre réserve. En Bodypaint fluo, VX 69 et Miss Z fascinent et hypnotisent sur fond d’industriel mâtiné de punk, métal et techno. « Punish Yourself » un groupe qui fait des étincelles, littéralement, surtout comparé à ce qui suivra plus tard (« Craddle of Filth » ?).

 

MissZ

VX69EtMissX

MissZAgainOnSenLassePas

 

Sumac Vs Archspire : 2ème clash, j’opte pour Sumac qui comme à chaque fois te fais l’effet d’un rouleau compresseur. A condition de supporter / patienter pendant les moments calmes à la limite de l’impro expérimentale qui passent parfois difficilement et ont tendance à faire retomber la sauce. Certains y voient une qualité, d’autres un passage obligé mais douloureux, en tout cas « Sumac » ne laisse pas indifférent et aura remué comme il se doit la Valley.

 

Carach Angren : S’il n’y a rien à reprocher musicalement à ce set (les amateurs du groupe seront comblés), il n’en sera pas de même de la mise en scène. Mettre les musiciens sur une plate-forme façon déménageur breton, c’est rigolo et intriguant la 1ère fois mais après une dizaine de montée/descente des dits ziquos ça perd tout son charme et frise finalement au ridicule. De même le clavier sur bras articulé paraît une très bonne idée jusqu’au moment où à force de faire des gesticulations outrancières avec, Ardek arrive à nous lasser malgré son excellent jeux. Heureusement Segor tout en théâtralité et complétement habité sauvera le tout, fascinant son auditoire tout au long. Mais bon des fois la sobriété a du bon.

 

FaisRisette

 

Cave In : En plein coup de barre nous venons nous reposer dans la Valley peu remplie pour le passage de ce groupe mythique des années 90-2000 mais manifestement pas pour le public du Hellfest. Dommage, leur show sera très bon pour ceux qui les apprécient et assez Core dans sa sélection. Et puis quel pied que de siester avec en fond sonore un p’tit « Juggernaut » ou un « Trepanning », le luxe 🙂

 

SiestePourToutLeMonde

 

Combichrist : S’il y avait un prix pour la plus grande banane du Hellfest ce serait sans doute Andy LaPlegua le vainqueur. Faut dire qu’avec une Temple pleine à craquer d’un public surchauffé, en pleine transe et répondant du tac au tac à la moindre sollicitation du chanteur, il y a de quoi avoir le sourire. Coté groupe la présence d’un percussionniste ajoutera encore au spectacle et ce sera une excellente surprise que ce live d’un groupe qui ne m’a jamais complétement convaincu en disque (on dit encore ça ? ;)) contrairement à aujourd’hui.

 

Le ChristEnCombi

 

The Ocean : curieux de voir ce que cela donnait en Live je n’ai pas été très convaincu par « The Ocean » que j’ai trouvé quand même bien mou. Sans doute aussi dû à l’enchaînement après « Combichrist » et à la fatigue je n’accrocherais pas et en profiterais pour aller manger/boire/discuter/pisser/siester etc…

 

TheOcean

 

Dark Tranquility Vs Envy : Un petit tour à « Dark Tranquility » pour voir ce que ça donne, pas convaincu, et hop direction la Valley pour les japonais d’ « Envy ».

Et là c’est la claque, mais la claque donnée par Jeff Dabe, celle qui vous fait tourner 666 fois la tête sur son axe façon l’Exorciste. D’un côté des musiciens hyper carrés envoyant un mur de son exceptionnel ponctué de calmes mettant en exergue les séries d’ « Hundred Hand Slap » à la Honda venus fouetter le public. Et de l’autre un chanteur complétement habité, possédé par son show, au risque de tomber dans la fosse emporté par son élan. On ne comprend rien à son histoire (sauf à parler Japonais) et pourtant l’émotion passe, chacun se fera son image et c’est peut-être là aussi la magie d’un tel groupe, un langage international de sensations. « Envy » aura plus que conquis son public ce soir, un des meilleurs concerts de cette édition pour les amateurs du style.

 

Craddle of Filth : Comment passer des hauts luminescents du Fuji-Yama aux bas-fonds des peep-shows pathétiques du cœur de Londres. Avant toute chose, je suis un grand fan de « Craddle » depuis leur début, c’est pour moi un groupe majeur et j’attendais avec bonheur leur xème concert. Mais là, non. Rien n’était bon. Un choix d’orchestration des morceaux les rendant complétement plats sans doute par facilité (il manquera pas mal de solos voire d’instruments à certains, même sur les plus connus) aboutira à un Live digne d’un « Cover de Craddle » par le groupe de mon p’tit cousin. Ajoutons une mise en scène pathétique (les nanas sexy, combi latex, peinant à envoyer la moindre étincelle à l’aide de leur meule ajouteront presque une touche comique, à comparer aux excellents « Punish Yourself » précurseurs de l’effet) et je partirais avant la fin. Dani aura beau se taper du poing la poitrine toutes les 30 secondes, le cœur n’y était pas.

 

Bloodbath Vs Cult of Luna : Autre grand clash de la journée, j’irai voir « Bloodbath » beaucoup plus rare sous nos contrées. C’était bien, violent à souhait mais la fatigue aidant je partirais à la moitié pour retourner vers un de mes groupes fétiche « Cult of Luna ». Cultissime comme à chaque fois (et oui j’ai le droit à la facilité quand il se fait tard et qu’on a déjà vu une dizaine de concerts :))

 

The Sisters of Mercy : C’était Nul. Pour les avoir vus à leur époque, ça n’a plus rien à voir. Andrew Eldritch n’a plus sa voix et on a l’impression d’assister à une version disco mobile mixée à l’Italienne de chaque morceau. Surtout pas trop vite et pas trop fort les gars, hein ? Je partirais au bout de 2 chansons et demie pour mieux me reposer avant la journée de demain, ultra chargée ! 🙂

 

FunWithFlag

Remz.

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