Entretien avec le groupe Scarab ( Death Metal – Egypte)

 

Aujourd’hui à objectif live, nous sommes heureux et fiers d’interviewer un des plus importants groupes de métal du Moyen Orient, je veux parler du groupe égyptien Scarab (basé au Caire) c’est un grand honneur pour nous que de les rencontrer quelques semaines seulement avant la sortie de leur nouvel album « Martyrs of the storm » à paraître le 6 mars prochain (interview en français et en anglais, French and English contents)

Liens officiels : 

http://vicisolum.com/

https://www.youtube.com/channel/UCRjVLyVG6G_6n_9yGJx7WbA

https://www.facebook.com/scarabegypt

http://scarabegypt.com/

Objectif Live : Bonjour et tout d’abord merci à vous de nous accorder du temps en répondant à nos questions , pouvez-vous vous présenter rapidement à notre public ?

Scarab : Bonjour Objectif live, nous sommes Scarab, un groupe de Death Metal égyptien basé au Caire/Gizeh et nous existons depuis 2006 . Les membres actuels de Scarab sont : Sammy Sayed au chant, Al Sharif Marzeban et Tarek Amr aux Guitares, Ahmed Abdel Samad à la basse, et Amir el Saidi à la batterie.

OL : Votre prochain album est prévu pour le 6 mars 2020 , pouvez-vous nous en dire un peu plus sur son enregistrement ? 

Scarab : Et bien, cela nous a pris au total cinq années pour sentir que cet album était complètement achevé. Ce ne sont pas tant les paroles ou la musique qui nous a pris beaucoup de temps, mais plus les processus alchimiques et  les circonstances que nous avons dû traverser après avoir canalisé cette oeuvre d’art et d’avoir à lui donner vie dans le monde matériel; La création de cet album à une histoire particulièrement longue derrière lui et nous nous sommes longuement expliqués à ce sujet au travers d’un post sur notre page Facebook intitulé « Martyrs of the storm (the story) ». Notre album a été enregistré entre plusieurs studios entre le Caire et Gizeh et nous avons quelques guests qui y ont participé, lesquels ont tous enregistré leur partie respective dans leur propre pays.

OL : Quelle est votre source d’inspiration pour écrire vos textes ?

Scarab : Les paroles sont écrites après la musique. L’écriture de la musique est principalement un travail de collaboration entre Al Sharif Marzeban et Sammy Sayed, ensuite arrivent les titres des chansons, la plupart d’eux est imaginée par Al Sharif Marzeban , vient le tour de Sammy Sayed de concentrer les énergies autour de la musique et des titres, Sammy examine toutes les chansons et se concentre sur les passages qui doivent être dits automatiquement. La véritable inspiration des paroles vient du rythme de travail lui même, et de l’énergie derrière cette musique et des titres des chansons. L’identité de Scarab est ouvertement centrée sur la Mythologie de l’Egypte ancienne, la magie, le mysticisme et la culture, c’était inévitable du fait que nous sommes nés et vivons en Egypte. Mais comme à l’habitude, nous avons tendance à révéler de part notre travail que l’Egypte ancienne a également des courants d’influences et/ou de similitudes avec de nombreuses civilisations et cultures y compris avec notre époque contemporaine. C’est quelque chose qui prend toute sa raison d’être dans le concept de notre Artwork et également dans le contenu de nos paroles, et ce, depuis nos débuts.

 OL : Est-ce la première fois que vous donner une interview à un média français, si oui quel est votre ressenti ?

Scarab : Nous craignons que notre musique ne puisse atteindre un niveau international et être écoutée et appréciée à une échelle qui ne cesse de s’étendre. Nous ne sommes pas totalement certains que c’est la toute première fois que nous donnons une interview à un média en France depuis la sortie mondiale de notre précédent album « Burning the masses » (réalisé par l’infâme Label KVLT français, actuel Osmose Production) Donc, il se pourrait en effet, qu’une interview ait été donné en France à cette époque, mais on ne s’en souvient plus vraiment.

OL : Quelles sont vos principales influences ainsi que les groupes que vous écoutez ?

Scarab : En ce qui concerne nos influences pour composer notre musique, cela peut venir  de tout et de rien, comme de la routine ou du quotidien, d’un voyage qui nous a inspiré voire d’une musique que nous avons écoutée et qui n’a rien du tout de métal comme le dark jazz, la musique expérimentale qui crée un feeling singulier. Mais pour rester sur une échelle minimaliste, la variété des groupes de métal que nous écoutons maintenant à l’âge adulte est large et va de : Sepultura, Testament, Morbid angel, Satyricon, Nile, Bolth Thrower, Slayer, Machine head, slayer, Obituary, Vader, pour en citer quelques uns. On peut dire que ces groupes sont nos idoles depuis notre enfance, ils nous ont influencé pour jouer ce style de musique, et nous les avons admiré  surtout que la plupart du temps, chacun d’entre nous a réalisé des covers de ces groupes à un certain moment dans le temps.

 

OL : Est-ce que tous les membres de Scarab vivent d’un métier artistique ?

Scarab : Principalement oui, nous travaillons en freelance : Sammy Sayed notre chanteur est réalisateur de films et compositeur de pistes musicales pour les séries télé et les publicités à la télévision égyptienne. Amir est prof de batterie et est aussi batteur de session pour des autres projets musicaux qui n’ont rien à voir avec le métal. Ahmed Abdel Samad est ingénieur du son et propriétaire d’un Studio qui s’appelle Noiz en Egypte. Alors que les deux autres membres du groupe Al Sherif Marzeban et Tarek Amr travaillent en tant que salariés dans des sociétés. Evoluer dans la scène métal extrême, qui plus est en Egypte, où il n’y a pas de marché dédié, fait qu’on ne peut pas uniquement s’appuyer sur Scarab comme source de revenus, ça serait un rêve qui serait réalité mais néanmoins dans les circonstances actuelles ne doit pas nous empêcher de donner toutes nos forces vives à Scarab, nous faisons en sorte que nos métiers et nos expériences servent le groupe de manière bénéfique.

Vous pouvez nous en dire plus sur la scène métal en Egypte ? cela est -il toujours considéré  marginal ou underground  d’être un métaleux à l’heure de nos jours encore dans votre pays ?

Scarab : En effet, il n’y a pas de marché pour la musique en Egypte et encore moins pour la métal extrême. C’est toujours underground mais au moins nous avons un festival tel que le « Metal Blast » et il y a bon nombre de groupes égyptiens qui jouent et enregistrent leur musique ici et qui y réussissent très bien à l’échelle mondiale tels que Odius et Crescent qui sont en contrat avec le label français Osmose.

 

OL : J’ai entendu parler des difficultés à créer un label dans la catégorie métal chez vous en Egypte, En France par exemple nous avons des labels tels que Listenable ou Seasons of mist,  Pensez vous qu’il est possible de créer un label identique dans votre propre pays ?

Scarab : A l’impossible nul n’est tenu mais c’est vraiment compliqué. De notre côté, nous sommes très satisfaits de notre label « Vicisolum productions » qui est un Label suédois grâce auquel notre musique va pouvoir être distribuée à l’échelle internationale. Nous souhaiterions vraiment que la scène métal égyptienne ait suffisamment les reins solides pour avoir un tel label qui pourrait ne serait-ce que distribuer ses productions dans la région du Moyen-Orient, mais c’est très tendu essentiellement du fait du marché lui même, des charges et encore d’autres limites, et jusqu’à maintenant nous n’avons pas encore entendu parlé d’un label qui éditerait et produirait du métal par chez nous.

 

OL :En tant que musiciens, quelle est votre plus belle expérience ?

Scarab : Chaque expérience est unique mais la plus belle des expériences reste la scène, c’est une expérience sans égal.

OL : Quels sont vos projets pour 2020 ? 

Scarab : Nous allons sortir notre nouvel album très prochainement (le 6 mars exactement) et nous sommes actuellement à la recherche d’un manager pour nous trouver des dates pour promouvoir cette sortie.

En tant que groupe de métal, y a t’il un festival dans lequel vous aimeriez jouer ?

Scarab : Nous nous sommes produits dans de nombreux gros festivals en Europe, mais le rêve absolu serait de jouer un jour au Hellfest.

OL : Avez vous un message à diffuser à vos fans français et au reste du monde ?

Scarab : « Martyrs of the storm » , qui vient du pays de la magie et des mythes, va marquer une nouveau tournant dans le métal extrême, et nous sommes plus qu’impatients de le partager avec vous et de le jouer en France \m/ 

English Version :

Today at Objectif Live, we are proud and happy to give an interview to one of the most metal band in middle east by focusing on the band Scarab from Cairo (Egypt) it’s an honor for us to talk with them just few weeks before the issue of their new album “Martyrs of the storm” ( tbi 6th of march) 

 

OL : Hello and, firstly, thanks to you all to give us from your time by replying to our questions. Can you quickly introduce you to our French audience?

Scarab : Greetings Objectif Live. We are « Scarab » a death metal band formed in Cairo/Giza, Egypt in 2006. Current members are Sammy Sayed on Vocals – Al Sharif Marzeban on Guitars – Tarek Amr on Guitars- Ahmed Abdel Samad on Bass – Amir El-Saidi on Drums.

OL :Your next album “Martyrs of the storm“ is to come this 6th of march, can you tell us more about its recording ? (How long did you work on it, where did you record it ? etc … )

 

Scarab : It took us five years to feel that the album is fully complete, the long time wasn’t because of the music writing or the lyrics, but it was the alchemical processes & circumstances that we had to go through after channeling this work of art and having to realize it into the material world. Creating this album has a long story behind it and we explain it all thoroughly in detail through a note on our Facebook page that we titled « Martyrs of the Storm (The Story) ». The album was recorded between several studios here in Cairo/Giza, Egypt, and we have some great musician guests whom have all recorded their parts in their own respected countries.

 

 

OL : Which is your inspiration to write your text and your music?

Scarab : The lyrics were created after writing the music. Writing the music was mainly a work of collaboration between Al Sharif Marzeban & Sammy Sayed and then the song titles would follow; most of the song titles are figured out by Al Sharif Marzeban; then comes in Sammy Sayed by realizing the energies behind the music and the song titles. Sammy contemplates every song and channels what needs to be said automatically. The true inspiration of the lyrics comes from the workflow itself & the energy behind the music and the song titles. Scarab’s identity is obviously about Ancient Egyptian myth, magic, mysticism & culture. Being born and living in Egypt makes this inevitable. But, as usual, we always tend to reveal in our work that Ancient Egypt also has streams of influences and/or similarities with many civilizations & cultures including our modern times. This is something that always finds its way into the concepts of our artwork and also lyrical content ever since the beginning.

 

OL : Is it the first time that you give an interview to a French media, how do you feel about that?

Scarab : We are in awe that our music can reach into an international level and be heard and appreciated on a scale that is constantly expanding. We are not sure if this is the first interview to French media since also our first album « Blinding the Masses » in 2010 was released worldwide by the infamously KVLT label from France « Osmose Production », so there might have been an interview here or there that we don’t remember right now.

 

OL : What are your main influences, and bands you listen to?

Scarab : Influences to write music can come from absolutely anything from a situation in a daily routine or from a traveling trip that gave one of us a certain realization or from listening to something that is absolutely not metal, like dark jazz or even experimental music, which can evoke unique feelings. But to keep it to a minimal scale; The variety of metal bands we grew up listening to and also covering is large. Sepultura, Testament, Pantera, Morbid Angel, Satyricon, Nile, Bolt Thrower, Slayer, Machine Head, Obituary, Vader, to name a few… You can consider these bands something as our godfathers as we grew up, they influenced us to play this type of music and we looked up to them especially that mostly each one of us covered their music at a certain point in time.

 

OL : Are all the members of scarab living from the music or from an artistic Job ?

Scarab : Mainly yes, we are freelancers. Sammy Sayed is a filmmaker and he does musical soundtracks for films, T.V series and ads in Egypt, Amir is a drums teacher and also a paid session drummer in other projects in Egypt that has nothing to do with metal. Ahmed Abdel Samad is a sound engineer who owns a studio called Noiz in Egypt. While both Al Sharif Marzeban & Tarek Amr have a monthly paying job in a company. Being in an extreme metal band and also in Egypt where there is no market for it, makes it impossible to get through relying only on Scarab as our source of income. This would be a dream come true, but nevertheless these kinds of circumstances can’t prevent us from giving our life force and attention to Scarab, we work our ways around in order to make our jobs and the experiences we get from it ends up serving Scarab beneficially.

 

OL :Can you tell us more about the Egyptian metal scene ? Is it still considered marginal or underground to be a metalhead nowadays in your country ?

Scarab : There is no market for metal in Egypt, nevertheless extreme metal. It is underground but at least there would be a show every now and then such as ‘Metal Blast’ and there are Egyptian bands that are writing and recording their own music and already working their way successfully into the international scene such as Odious & the band Crescent who are actually signed to the French label Listenable Records.

 

OL : I heard about the difficulties in Egypt to have a label dedicated to metal music like season of mist or Listenable records here in France, do you think it’s possible to have your own label dedicated to metal music in your country.

Scarab : Nothing is impossible but that’s definitely difficult. We are very happy with our record label ‘Vicisolum Productions’ from Sweden and our music is being sold worldwide. We wish the Egyptian metal scene could have been healthy enough to have a record label that can distribute music at least in the middle east region but that’s very difficult due to the market itself and loads of other boundaries, so far we didn’t hear of any record label dedicated to printing and distributing metal music in Egypt.

OL : Which is your best experience as musicians ? 

Scarab : Every experience is unique. But the best would be performing on stage, it is a sacred experience that nothing can beat.

OL : What are your plans for 2020 ? 

Scarab : We will release our Album ‘Martyrs of the Storm’ in March and we are currently looking for a management to book us shows to support the release.

OL :As a metal band, is there any festival here in Europe you would dream to play in?

Scarab : We performed in several big European festivals but it is a dream come true to perform in France’s Hellfest indeed.

 

OL :Do you have any message to the French audience and to the rest of the world ?

Scarab : Martyrs of the Storm will mark a new era in the Extreme music coming from the land of myth and magic, Egypt. We can’t wait to share it with you all, and to perform it in France too \m/

 

 

 

 

 

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