Blastfem + Wildstreet – Le Klub, Paris 11 octobre 2024
Remerciements à Jenna pour l’invitation
Les caves voûtées du Klub de Paris accueillent ce soir-là Blastfem, quatuor parisien post punk, se revendiquant anti-fasciste comme de nombreux groupes punks. Les musiciens et la chanteuse jaillissent de derrière une porte secrète et s’installent l’un après l’autre. Le show est lancé : « No More Kids », « Dragon », « Silly » : ce trio de morceaux enflamment l’atmosphère. Lisa, roulant ses grands yeux noirs sur ses deux jambes élancées, anime le devant de la scène. Derrière se tient Simon le guitariste et Max le bassiste aux collants résilles. Mais il se fait surtout remarquer par un superbe jeu de basse très slammé. La charpente rythmique est tenue par Jules à la batterie. Un set relativement court qui se termine par un chant très revendicatif « Rémi le R » puis « Blastfem » sur lequel les quelques fans s’éclatent et dansent, perdus dans leur folie.
Wild Street, groupe de hard rock formé en 2006 à New York et fondé par le chanteur et guitariste Eric Jayk, prend place tout comme le précédent groupe. Aux côtés de Jayk, la formation actuelle comprend Wrath Starz (guitares et voix), Kevin R. Scarf (basse et voix) et Dylan Graff (batterie et voix). Avec quatre albums à leur actif, Wildstreet se démène lors de leurs performances. Le show est énergique et commence par « Tennessee Cocaine », extrait de leur troisième album.
Le public reste assez éparse et attentif pour découvrir ou redécouvrir ces quatre rockeurs. Du pur rock haute énergie qui nous rappelle la scène glam rock du Sunset Strip des années 1980.
Certes, ils rendent hommage aux groupes de glam rock tout en ajoutant une touche moderne.
La célèbre et bien aimée « Mrs. Sleazy » suit, reprise du morceau de 1994 des rockeurs gothiques finlandais The 69 Eyes. En outre, Wildstreet a déjà publié « Mrs. Sleazy » en tant que single en 2021. Des rythmes de batterie rapides et des riffs de guitare tranchants se mélangent à la voix d’Eric. Une interprétation fabuleuse et respectueuse de l’original. Beaucoup de plaisir.
Puis, le dernier single « Heroes », d’un riff accrocheur et d’une cadence plus rapide, attire immédiatement l’attention. La distorsion sur les guitares apporte attitude et fantaisie pour s’accorder parfaitement aux voix harmonisées. Le tempo ralentit au rythme de « Sick to Death » de Wild Street IV. Le rythme est complété par un refrain contagieux, le solo de guitare grince et envoie des vibrations dans tout le corps.
L’énergie revient sur « Raise Hell », « Midnight Gypsy », « Come Down ». Ce dernier morceau a été écrit après que l’ancien guitariste Jimmie Marlow aie quitté le groupe. Les paroles chargées d’émotion sont livrées avec passion. En fin de show, Eric s’allonge sur scène comme dans le dernier souffle du combattant.
On regrette peut-être l’absence d’invités comme Steve Estatof qui avait fourni sa voix sur certains titres. Ce quatuor dégage une ambiance de la scène rock new-yorkaise, mettant en valeur le style artistique distinctif du groupe.