Commençons cette « Playlist Eté 2018 » par le coup de coeur de la rédaction, j’ai nommé Nili Brosh et son album « A Matter of Perception » , qui il est vrai date de 2014, ceci étant il n’est jamais trop tard pour découvrir et aimer. Que d’aucuns connaissent moult shredders et autres virtuoses de la guitare, Joe Satriani, Steve Vai, Tony MacAlpine pour ne citer qu’eux, mais saviez-vous que ces dames et demoiselles s’y mettent également aujourd’hui. En voici la preuve ici avec cette jolie trentenaire, répondant au doux nom de Nili Brosh. Le « Shred » se rapporte à la virtuosité et à la difficulté d’exécution du jeu de guitare. Il serait apparu dans les années 70’s, et serait à l’initiative du sieur Al Di Meola (dont je vous recommande l’excellentissime « Tour De Force – Live »). Nili, jeune guitariste en devenir, se lance dans la carrière il y a une dizaine d’années en montant son propre projet le Nili Brosh Band. Puis elle intègre le groupe The Iron Maidens, qui n’est ni plus, ni moins qu’un tribute band féminin d’Iron Maiden The Iron Maidens « Powerslave » featuring Nili Brosh. Après cet intermède dans l’univers de Maiden, la miss reprend le cours de son projet solo et nous livre un 2ème opus, celui dont nous parlons ici « A Matter of Percpetion ». Vous l’aurez bien compris, cet album est exclusivement instrumental, tous les titres ont été écrits et composés par Nili herself. Il se veut être un hymne à la guitare, et à l’univers des shredders. Pour l’occasion, et histoire de mettre toutes les chances de son côté, la jeune artiste s’est entourée d’une pléiade de bons musiciens tels que Marco Minnemann, Virgil Donati, Aquiles Priester ou encore Bryan Beller. A l’écoute des 10 titres qui composent ce « A Matter of Perception », on est de suite bluffé par la fluidité du jeu de la belle, et par son sens inné de la mélodie. Ça démarre fort avec un 1er instrumental qui donne son nom à l’album « A Matter of Perception », on y devine de suite les influences Joe Satriani et Tony MacAlpine. Ce « A Matter of Percpetion » met en lumière tout le talent guitaristique de la demoiselle, alors attention ces messieurs n’ont plus qu’à bien se tenir. On enchaîne direct avec un « The Spring Tune », plus en nuance, empreint d’une certaine émotion, où Nili vient nous conter une belle histoire, toute à son image (eh oui, même sans les mots, on peut lire). Avec « Double Entendre » Nili Brosh nous invite à la suivre dans une ambiance un peu plus jazzy, voire funky, avant de s’emballer quelque peu sur la fin. Quelle excellente composition que voici. « Silence of Saturday », sonne le retour à un univers plus satrianesque. Ce 2ème album de la jeune guitariste est franchement une belle réussite, alors vivement le 3ème. « A Matter of Perception » se conclue par cette jolie balade « Yolanda », toute en délicatesse, où Nili Brosh se veut fragile et douce. Elle confirme ici tout le bien que je pense d’elle, et ce depuis que j’ai eu l’occasion de la voir au Divan du Monde, lorsqu’elle y accompagnait Tony MacAlpine Tony MacAlpine featuring Nili Brosh « Tears of Sahara ». Alors n’hésitez pas, faites vous plaisir en acquérant ce « A Matter of Perception ».
Maintenant, je vous emmène en terre galloise avec Bullet For My Valentine, groupe de heavy metal, hardcore mélodique (bon, je vous l’avoue c’est un peu antinomique, mais faut faire avec), formé en 1998 et qui nous livre en 2018 un excellent 6ème album « Gravity » . Comme quoi, il n’y a pas que les footballeurs qui se signalent ces années-là. BFMV, c’est Matthew Tuck (chant, guitare rythmique), Michael Padget (guitare), et depuis peu Jamie Mathias (basse), Jason Bowld (batterie). Alors quid de ce « Gravity » ? Une 1ère écoute me ferait dire qu’il sonne bien plus hard rock qu’à l’accoutumée, même si BFMV ne déroge pas de temps en temps à son style habituel. L’album s’ouvre sur un « Leap Of Faith » qui donne le ton du reste des 12 titres. Ce morceau est bien catchy, très hard rock, et l’on peut y entendre même la présence d’un synthétiseur. Présence qui se vérifiera sur quelques autres morceaux. L’album se clôt sur un « Breathe Undferwater » en version acoustique, tout en finesse. Alors peut-être que les aficionados du groupe se verront quelque peu déçus, voire chagrinés, de l’orientation musicale prise sur ce « Gravity » (versus les précédents albums). Ppour moi il me sied parfaitement, et me donne l’envie d’aller voir en live ce que donne un Bullet For My Valentine Bullet For My Valentine – Live Hellfest 2016 (Full Show HD).
On change de registre, on oublie le hard rock, le heavy metal et autres hardcore, pour aller jeter une oreille attentive sur le nouveau Marcus Miller, j’ai nommé « Laid Black » . Le dieu de la basse jazz-funk est de retour avec son 23ème album studio. Pour les amoureux du jeu de basse tout en nuances, et technicité, avec Marcus Miller on tutoie les sommets Marcus Miller – Power [Live 2008 HD]. Je ne saurai dire d’ailleurs s’il y a mieux actuellement sur la planète musique. Le gars Marcus, il a collaboré (dans le bon sens du terme) avec le gratin, à savoir Miles Davis, Eric Clapton, George Benson, Aretha Franklin, Brian Ferry, Wayne Shorter, Herbie Hancock et Carlos Santana pour ne citer que les plus célèbres Santana, Herbie Hancock, Wayne Shorter, Marcus Miller – Live 2016. Quiconque n’a jamais entendu la musique de Marcus Miller, serait bien avisé de porter une oreille attentive à ce « Laid Black ». Le jeu de basse puissant aux couleurs Jazz / funk du sieur Miller y est à son apogée, il repousse ici les limites du genre. Marcus Miller, accompagné de son jeune groupe de musiciens, de ses invités de marque Selah Sue, Jonathan Butler, etc, ne manquera pas de vous transporter dans des zones émotionnelles jamais explorées à ce jour. Ce fantastique bassiste est comme le bon vin, il se bonifie avec l’âge.
On continue toujours le voyage musical avec un autre musicien hors pair, et unique dans son genre, Klaus Schulze. Ce musicien prolifique nous envoie son énième album (on ne les compte plus tellement il y en a, c’est un peu le Frank Zappa de la musique électronique), ce dernier répond au doux nom de « Silhouettes » . Klaus Schulze, musicien et compositeur allemand est le précurseur de ce que l’on a appelé le space rock allemand ou rock planant, il influencera beaucoup de groupes, dont le plus connu reste Kraftwerk. Il fut membre en son temps du groupe Tangerine Dream. « Silhouettes », c’est quatre plages de musique électronique, quatre compositions introspectives, contemplatives, planantes.Le plus abouti des quatre morceaux reste pour moi « Chateaux faits de vent », musique d’ambiance par excellence, qui ne risque pas de vous agresser les oreilles, 15’ pour laisser son esprit s’évader, vagabonder, ne plus penser à rien. Idéal pour la méditation, je recommande.
Après l’intermède planant ci-dessus, revenons à quelque chose d’un peu plus pop avec Florence and The Machine et son nouvel album « High As Hope » . Florence, c’est Florence Welsch au chant et percussions, et derrière les machines on y retrouve Isabella Summers aux claviers, Robert Ackroyd aux guitares, Christopher Lloyd Hayden à la batterie, Mark Saunders à la basse, et Tom Monger à la harpe. La musique de Florence lorgne vers des sonorités très pop baroque, il est vrai qu’un peu de douceur dans ce monde de barbares est la bienvenue. C’est bien là tout le challenge que nous propose Florence + The Machine avec « High As Hope » Florence + the Machine: « Hunger » – The Voice 2018. Que vous dire de ce 4ème opus, pour moi qui d’habitude est plus porté vers des sonorités métalliques ? C’est simple, il est rafraîchissant, facile d’accès, porté par une superbe balade « Hunger ». Voilà 39’ de musique pop, simple, sans prise de tête, où la jolie rousse nous régale de sa voix si agréable à l’oreille. Il suffit d’écouter le titre « Grace » pour s’en persuader.
JL
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