Imelda MAY « Life Love Flesh Blood » – Une nouvelle naissance

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Cette belle irlandaise, de 43 ans, s’est fait connaître avec un répertoire aux sonorités très marquées Rockabilly. Si ses débuts furent plutôt « jazzy », la Miss a vite pris un virage rock’n’roll, enfin un rock’n’roll des 50’s. Tout est en place, le band, le look pin-up, l’attitude décontractée, le pas froid aux yeux, et cela nous donne deux albums pleins d’énergie « Love Tattoo » (2008) et son hit « Johnny’s Got A Boom Boom »,  et « Tribal » (2014) et le single « Tribal – Live Paris 2014 ».

En 2017, c’est une tout autre Imelda MAY qui nous revient. Exit le guitariste de mari, exit les couleurs chatoyantes, le sourire de circonstance, le rockabilly, une nouvelle artiste est née.

A l’image de la pochette de ce « Life Love Flesh Blood » qui n’a pas fini d’en surprendre plus d’un, Imelda nous renvoie une facette plus sombre, plus mélancolique, avec un propos plus sérieux, comme l’est la couleur générale des 11 titres de ce nouvel album. Pour l’occasion Imelda s’est entourée d’une belle brochette de musiciens, dont un T Bone Burnett à la guitare et à la production, un Mister Bono, himself, venu l’assister dans la mise en œuvre de ce nouveau projet musical.

On démarre tout doucement avec un « Call Me » tout en finesse, aux accents très jazzy. La voix est toujours là, bien posée, velours à souhait, et reconnaissable entre toutes. Sur ce titre Imelda caresse les mots de cette belle chanson en forme d’appel d’urgence. Je l’appelerai bien, mais je n’ai pas son numéro……

Jeff Beck et son phrasé de guitare british blues s’invite sur le 2ème titre « Black Tears » (Imelda May – Black Tears – Live at Maida Vale Studios ), morceau au final plus qu’émouvant. On sent bien que la rupture sentimentale n’a pas été facile à digérer pour la Miss. Comme thérapie, Imelda a donc décidé de servir des mots, de les mettre en chansons, et de nous les faire partager.

« Should’ve Been You », titre plus pop, idéal pour les radios, est l’occasion de l’entendre élever sa voix comme elle sait si bien le faire. De suite l’envie de la suivre, de l’emmener sur le dancefloor se fait jour. On pourrait se prendre facilement pour un personnage de dessins animés, tel Tex Avery, qui devient fou en entendant chanter cette jolie créature.

Le « Sixth Sense » qui suit a tout pour nous émouvoir. On n’est pas loin d’un retour aux sources Rockabilly quand même, enfin c’est ce que le jeu de guitare et de contrebasse nous le laisse supposer. Et ce n’est pas pour me déplaire après les trois premiers morceaux un peu plus intimistes.

« Human », « How Bad Can a Good Girl Be », sont l’occasion pour Imelda & son band de nous faire entendre de belles mélodies, agrémentées d’arrangements aux petits oignons. Que dire de la voix, si ce n’est qu’ici, elle y fait des merveilles.

On continue avec un « Bad Habbit » où la Miss prend un malin plaisir à forcer quelque peu sur sa voix, avec ce titre plus enlevé. La guitare qui l’accompagne en fait un titre plein de punch.

« Leave Me Lonely », avec ce son plus rock est peut-être le titre le plus faible de cet opus. Tout du moins, il fait figure un peu d’ovni ici, il ne me semble pas être en adéquation avec la couleur générale de ce « Life, Love, Flesh, Blood ».

Et pour clore ce magnifique album, rien de mieux qu’un titre, « The Girl I Used to Be », où elle se raconte, où elle se fait touchante. Et l’on se dit que l’on a entre les mains un joli album, d’une artiste qui a décidé de tomber le masque, de se faire sincère, et de nous chanter ce qui la représente le mieux.

Pour ce qui est des « bonus tracks », eh bien je dirai que ce sont des « bonus tracks », à savoir que comme bien souvent dispensables.

Ce « Life, Love, Flesh, Blood » n’est peut-être pas le meilleur album d’Imelda MAY, mais c’est surement celui qui lui correspond le plus aujourd’hui. L’ambiance générale nous transporte dans une mélancolie qui se veut tout autre que négative, et nous révèle de jolies perles musicales. Enfin Imelda MAY se livre à nous telle qu’elle se voit aujourd’hui, sincère, débarrassée des faux semblants. Elle n’en est que plus jolie, touchante, et agréable à entendre.

Si j’osais un parallèle, tant par la pochette, que l’ambiance générale des chansons, cet album me fait penser à celui de La Grande Sophie  « La Place du Fantôme » (paru en 2012 La Grande Sophie – Festival Fnac Live 2012). On y sent à chaque fois l’album de la maturité, l’album de la quarantaine où l’on se prend en charge. Et je trouve que cela rend ces dames encore plus belles.

Il me hâte de voir et d’entendre ces chansons prendre vie en live, et surtout curieux de voir comment l’Imelda de 2017 va bien pouvoir se réapproprier ses anciennes chansons en mode pop soft.

Life, Love, Flesh, Blood

  1. Call Me
  2. Black Tears (Feat. Jeff Beck)
  3. Should’ve Been You
  4. Sixth Sense
  5. Human
  6. How Bad Can A Good Girl Be
  7. Bad Habit
  8. Levitate
  9. When It’s My Time (Feat. Jools Holland)
  10. Leave Me Lonely
  11. The Girl I Used To Be

Bonus Tracks

  1. The Longing
  2. Flesh and Blood
  3. Game Changer
  4. Love And Fear

 

Site Officiel : Imelda MAY

Page Facebook : Imelda Official Page

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